Le but de la Conférence des Paysans est d’encourager les paysans et les paysannes, de leur donner une plate-forme de rencontre, d’échange, de stimulation pour de nouvelles entreprises et de création de liens. Par-dessus tout, notre désir est de les fortifier spirituellement afin qu’ils puissent compter sur Dieu et Son intervention au quotidien ainsi que recevoir une vision et de l’espérance pour leur avenir.
Le comité responsable
Les paysannes et les paysans sont fortement mis à l’épreuve par de grandes épreuves personnelles et les attentes de la société. La Conférence des paysans 2025 a clairement montré qu’il y a de l’espérance et des lueurs d’espoir. Plus de 600 visiteurs ont été encouragés les 8 et 9 mars 2025 dans la salle des fêtes du Rüegerholz à Frauenfeld. Depuis son lancement il y a 16 ans, la vision de la Conférence chrétienne des paysans est d’encourager les familles paysannes et de leur offrir un espace de rencontre et d’échange. Le partenariat avec le Créateur est la base décisive pour y parvenir.
En guise d’introduction, Andreas Keller, l’initiateur de la Conférence des paysans, a placé le symbole du joug, ou plutôt du joug pour bœufs, au centre du week-end. Il s’agit du symbole de la cohabitation entre la ville et la campagne, la montagne et la vallée, les différentes langues, les jeunes et les vieux, les couples et les célibataires, les différentes formes d’exploitation et les différents groupes ethniques.
Les divers assujettissements sont un fardeau trop lourd pour la vie, un joug qui est souvent à peine supportable et qui peut écraser. C’est là que Jésus intervient avec son message de prendre son joug sur soi et d’apprendre de lui, afin que l’âme puisse trouver le repos (cf. Matthieu 11,28). La liberté qui en résulte donne une nouvelle force dans la vie quotidienne, dans les diverses facettes de la vie commune et dans le service dans les différents domaines de la vie.
Reconnaissance
En tant qu’invité, le Conseiller d’Etat thurgovien Dominik Diezi a remercié les paysannes et les paysans pour les nombreuses tâches qu’ils accomplissent en faveur de la population et de la société. Heureusement qu’il y a les paysans qui transmettent une précieuse empreinte, entretiennent le paysage et assurent l’approvisionnement alimentaire.
Il a particulièrement souligné l’engagement de la paysannerie dans la société. Dans un Etat aimant la liberté, il faut des règles qui reposent sur une collection de valeurs chrétiennes. L’héritage chrétien, qui a été vécu et marqué par les monastères de la région, doit être perpétué dans les familles et les fermes. Monsieur Diezi a remercié les personnes présentes de vivre la foi et de la défendre.
De paysan à paysan
Le samedi après-midi, des ateliers importants et riches en contenu étaient proposés, comme « Retraité ? Et maintenant ? » ; « Prendre son envol – de jeunes chefs d’entreprise entre eux » ; « De l’aide en cas de conflits relationnels ! » ; « Cultes à la ferme : une tendance » et « Prière d’autorité sur nos fermes ! » Les visiteurs ont pu choisir et participer à ces ateliers variés. Des paysans et des paysannes issus des rangs de la Conférence des paysans ont apporté des propositions d’aide pratique pour les différents domaines de la vie quotidienne des paysans, mais aussi pour faire face à l’avenir.
L’hymne national suisse met en évidence la vision divine et nous encourage à regarder l’avenir. Willy Oehninger a montré la valeur profonde et le sens de ce chant en parcourant les diverses strophes. Cet hymne doit également donner à la prochaine génération une vision du positionnement de Dieu par rapport à notre pays. Le fait de chanter ensemble le psaume suisse dans les quatre langues nationales a donné une expression puissante d’unité de notre pays.
Texte d‘Alois Burger, 11.03.2025
Photos: Elke Reichert
Qu’est-ce qui nous réjouit, qu’est-ce qui nous préoccupe ? Quelles sont les nouveautés ? Quel est le plan de Dieu pour nous, nos familles, nos fermes, notre pays ? Dans les lettres circulaires régulières adressées aux agriculteurs, nous jetons un regard en arrière sur ce qui a été, tout en nous tournant vers l’avenir pour ce qui sera et ce qui pourrait être.
Nous vivons des jours importants. Nous, les « terriens », pouvons changer le monde. Vous, en tant que gardiens et cultivateurs de la terre, faites la différence.
Il y a treize ans maintenant que nous sommes en route dans un mouvement en faveur des paysans chrétiens. Nous avons l’intention de donner plus d’espace à la jeune génération. Ils ont déjà participé à l‘une ou l’autre de nos Conférences des Paysans, aux rencontres de jeunes agriculteurs ou écouté nos retransmissions sur YouTube et il est temps maintenant que nous leur laissions prendre la parole plus souvent.
Quand les souris mangent le fromage…
Depuis le début novembre, je produis à nouveau du fromage dans la ferme de mes parents. Je m’occupe, dans ma propre cave, des meules de fromage jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à la consommation et vendues. Elles n’étaient dans la cave que depuis une journée lorsqu’elles furent grignotées par les souris! Quelques jours auparavant, j’avais lu l’histoire de Sodome et Gomorrhe, dans laquelle les bourreaux ont été frappés de cécité.
Alors que je me trouvais devant la petite part de fromage grignotée, cette histoire m’est revenue à l’esprit et je me suis dit que si Dieu pouvait frapper ces gens de cécité, il pourrait aussi rendre les souris aveugles pour qu’elles ne puissent plus trouver l’entrée de la cave ! Alors j’ai prié pour la cécité des souris et, depuis aucune meule de fromage n’a été grignotée ! Je remercie Dieu pour cela !
Nora Läderach
Protection en tondant avec notre motofaucheuse
Pendant la récolte du regain, j’ai fauché les zones les plus pentues avec notre vieille motofaucheuse. Dans le premier passage en montée le long de la lisière de la forêt, j’ai fauché des épines de mûres et des fougères et dans le deuxième andain, presque au sommet du pâturage, alors que je tondais des fougères et de l’herbe, la vitesse a «sauté». J’ai voulu freiner mais le levier du frein s’est cassé! La tondeuse s’est mise alors à reculer sans plus s’arrêter ! Le blocage du différentiel étant activé, je ne pouvais plus diriger la tondeuse sur le côté et j’ai trébuché sur l’herbe tondue, les fougères et les épines!
Accroché aux deux poignées, et moi en-dessus, la tondeuse s’est mise alors à dévaler sur une bonne centaine de mètres dans la pente. Pendant cette «balade» qui n’a duré que quelques secondes, toute ma vie a défilé sous mes yeux, comme dans un film. Lorsque le terrain s’est quelque peu aplati, j’ai pu arrêter la machine. J’ai remarqué alors que le gant de ma main droite n’était plus là, s’était perdu, mais que je tenais toujours le levier de frein dans cette main !
Pour moi, cette protection dont j’avais bénéficié était plus qu’un miracle de Dieu, car mis à part quelques écorchures causées par les épines, j’étais indemne !
Markus Christen
Une chute dans la fosse à purin : un miracle de préservation
Le 4 avril 2020, je travaillais comme gestionnaire de troupeau dans une assez grande exploitation agricole dans le canton de Thurgovie. J’étais responsable de 90 vaches et de la jeune génération du troupeau. La plupart du temps, je passais mes journées seul dans l’étable. Ce matin-là, j’étais occupé à traire les vaches dans une salle de traite swing-over, tandis que mon patron et son frère travaillaient dehors, dans les champs.
Sous la salle de traite se trouvait une fosse à purin d’environ deux mètres de profondeur, reliée à la fosse principale de la ferme. Normalement, cette ouverture était protégée par une couverture solide. Cependant, dans un coin, mon patron avait remplacé la couverture principale par deux simples planches en bois – une solution provisoire qui s’était avérée pratique au quotidien, parce que la manipulation de manipuler la lourde couverture était trop pénible.
Pendant la traite, l’accident se produisit : apparemment, mon pied heurta l’une des planches. Soudain, elle céda sous mon poids, et je tombai directement dans la fosse à purin. J’étais plongé jusqu’au nombril dans le purin. Le bord de l’ouverture s’élevait à environ 30 centimètres au-dessus de ma tête – aucune issue n’était visible.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là ni comment j’ai réussi à sortir. Tout ce dont je me souviens, c’est d’une foi inébranlable : je n’étais pas seul. Du plus profond de mon cœur, je suis convaincu que Dieu m’a aidé à sortir de cette fosse. Trempé, choqué et épuisé, je me suis retrouvé soudainement à l’extérieur.
Pourtant, au lieu de me reposer, j’ai continué mon travail. La traite n’était pas terminée, et il était clair pour moi que les vaches devaient être soignées. Lorsque mon patron est finalement revenu, il ne m’a pas vu tout de suite et a commencé à me réprimander pour avoir pris du retard. Ce n’est que plus tard qu’il m’a raconté que j’avais environ 20 minutes de retard sur le programme. Cela montre bien que j’ai dû rester longtemps dans cette fosse.
Les conséquences de l’accident furent graves : lors de ma chute, je m’étais violemment cogné le genou, qui saignait abondamment. Les médecins craignaient une infection sérieuse. Ma prise régulière d’anticoagulants aggrava encore la situation. Toute ma jambe, de la hanche aux orteils, s’était couverte d’un hématome massif. Au total, j’ai passé près de deux semaines à l’hôpital, où les médecins ont tout fait pour me stabiliser.
Cette chute aurait pu me coûter la vie. Seulement deux semaines plus tard, deux agriculteurs sont morts dans un accident similaire dans une fosse à purin. Une pensée bouleversante. Pourquoi ai-je survécu ? Cette question m’a longtemps hanté. Aujourd’hui, je sais que Dieu m’a préparé, à travers cet accident et d’autres épreuves, à la mission que j’ai aujourd’hui.
Aujourd’hui, j’accompagne des agriculteurs confrontés à de graves problèmes de santé, souvent d’ordre psychologique. Grâce à mes propres expériences, je sais ce que l’on ressent lorsqu’on est malade, désespéré et à bout de forces. Avec l’aide de Dieu, je peux offrir de l’espoir à ces personnes. Je suis convaincu qu’il existe des chemins pour sortir des périodes les plus sombres, et que la vie peut redevenir meilleure – voire belle.
Ueli Steinmann
Dates actuelles
PROCHAINE CONFÉRENCE SUISSE DES PAYSANS
le week-end des 8 et 9 mars 2025
Dans la salle des fêtes de Rüegerholz, Festhüttenstrasse 21, 8500 Frauenfeld
DES MIRACLES ARRIVENT!
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